Cette nouvelle série de Manglobe (Samurai Champloo, Ergo Proxy), diffusée au Japon depuis le 16 avril, récolte des avis plutôt positifs voir très positifs aux États-Unis où elle est diffusée en simulcast via Crunchyroll . En attendant de la découvrir chez nous le 23 avril, je vous propose d’en apprendre davantage sur son réalisateur, Koichi Hatsumi, via une interview publiée par Animenewsnetwork dans la langue de Shakespeare et traduite en Français, bien sur :
ANN: Est-ce que vous pourriez nous donner votre aperçu personnel de Deadman Wonderland ?
Koichi Hatsumi: C’est une adaptation d’un manga très populaire. L’histoire commence avec la condamnation à mort, à tort, d’un jeune garçon de 14 ans nommé Ganta Igarashi. Il est alors envoyé dans une prison privée, nommée Deadman Wonderland. Il y rencontre une jeune fille, Shiro, mais aussi Deadman, un groupe d’individus possédant tous des pouvoirs surnaturels : ils sont capables de manipuler leur propre sang pour combattre. C’est à partir de là que se développe une intrigue dramatique.
Qu’est-ce qui vous attiré sur ce projet en particulier ?
C’est l’évolution de Ganta et Shiro, une des clés de l’intrigue. De plus ils ont leurs propres secrets que nous finirons progressivement par découvrir, ce qui est palpitant. Le manga contient plusieurs scènes assez dures, sans merci, et au fur et à mesure que l’on parcoure cette histoire, elle devient petit à petit un drame. Il n’y a pas tellement d’œuvres comme celle-ci.
Vu de l’extérieur, vos goûts pour les animes semble être relativement sombre et mature : Darker Than Black (réalisateur de l’épisode 3), Le Chevalier D’Eon (réalisateur des épisodes 3 et 11), Karas (directeur de l’animation ou assistant directeur de l’animation sur les épisodes 2 à 5) et Kikaider (directeur de l’animation sur les épisodes 5, 8 et 11). Qu’est-ce qui vous entraine dans ce genre de projet ?
Il y a sans doute un malentendu (rires). C’est juste une coïncidence, je n’ai pas cherché à travailler sur ces titres. C’est vrai que j’ai travaillé sur Le Chevalier D’Eon, Karas, Kikaider, et Darker than BLACK, mais j’ai juste reçu des propositions du genre “Tu veux le faire ?” et je les ai acceptées. Je me suis donc retrouvé dans ce genre d’anime. Néanmoins, j’ai aussi travaillé sur des titres shōjos, ou pour enfants.
Diriez-vous que Deadman Wonderland est similaire aux animes auxquels vous avez participé jusqu’ici ?
C’est vrai que j’ai déjà travaillé sur de nombreux titres plutôt sombres mais je ne comparerai pas Deadman Wonderland, qui est très sombre, aux autres projets. Cette série n’est pas non plus totalement noire, c’est plutôt un titre gore et qui attire l’œil. C’est assez nouveau de produire ce genre de série TV. Pour Karas, il s’agissait d’une OAV donc nous pouvions être un peu plus violent mais là, Deadman Wonderland est une série TV, et il n’y a jamais eu de série violente comme celle-ci.
Habituellement, est-ce que vous faites attention à ne pas trop en faire concernant la violence ?
Normalement, lorsque qu’apparait un contenu violent, il y a toujours quelqu’un “debout sur les freins“, qui remet de l’ordre si on peut dire. Mais, en ce moment, la voiture roule sans que personne ne nous freine. C’est en ça que la série est assez différente.
Comparé à vos précédents postes dans la production de l’animation, quel challenge représente le poste de réalisateur ?
C’est vrai que c’est un défi. Nous n’avons même pas fini le premier épisode ! (rires) (interview réalisée le 10 mars 2011). Donc les choses se corsent mais c’est ma première série en tant que réalisateur et j’ai l’impression de faire un pas en avant, vers quelque chose de nouveau. Et j’apprécie.
Vous travaillez dans l’animation depuis longtemps, dans de nombreux postes reconnus et sur des séries que de nombreux occidentaux ont adorés, comme Cowboy Bebop ou IGPX. Quelle est l’importance des fans occidentaux en ce qui concerne les animes ?
Les fans étrangers sont importants, car le marché japonais n’est pas si grand. Donc j’aimerais que davantage des fans d’animations étrangers s’intéressent à la japanimation.
Je n’ai pas encore eu d’expérience sur le terrain donc je ne sais pas vraiment à quel point se sont développés les fans d’animes hors de nos frontières. Mais j’ai pu voir plusieurs histoires de fans en cosplay dans les conventions américaines et européennes. Si ces fans regardent nos séries, cela pourrait aider le marché Japonais.
De plus je pense que Deadman Wonderland peut plaire au public japonais comme aux fans étrangers car le manga a été traduit et publié dans de nombreuses langues, comme l’anglais et le français et il rencontre un bon succès. J’espère donc que vous soutiendrez la série !
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